1. |
Ce jeudi soir
03:55
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J’refais ma vie ce jeudi soir, accoudé au bar
J’ai du penser une fois de plus qu’il était pour moi ce regard
J’me jette au fond d’mon verre, me dis qu’il est trop tard
J’me suis même dis qu’h’étais trop con, qu’elle est trop belle et moi trop rond
J’deviens lucide sous la boisson, perd la mémoire comme un poisson
Paradoxe, contradiction, garçon rajoute-moi un glaçon
J’suis seul et saoul alors cette nuit ça risque d’être sale et sans dessous
Tu seras déçue demain matin quand tu seras seule et moi debout
Parti dès l’aube, prenant la fuite comme un voyou
Si j’parle de femme dans un d’mes textes je l’appellerais les 400 coups
Putain ma vie tourne en rond, comme une toupie et j’ai l’tournis
Ce jeudi soir j’l’ai déjà vu, j’le croise souvent en bas d’ma rue
Certains n’le connaissent que de vue, un jour d’la semaine et rien de plus
Pour moi c’est un ami, des vrais complices, voilà c’qu’on est devenus
Putain c’que j’suis devenu
Et puis l’alcool s’est invité, on s’est croisé pendant l’été
Il s’est assis sur l’tabouret qui était libre juste à côté
Tu peux m’parler, fais-moi confiance même te confier je n’dirais rien
Même que demain si t’as d’la chance tu n’te souviendras plus de rien
C’est sur ces mots que tous les trois nous sommes devenus inséparables
Une équipe fiable, fidèle au poste, un rendez-vous immanquable
on broie du noir, descend des verres tuant l’ennui pensant s’distraire
Ce jeudi soir, j’me suis perdu au fond d’mon verre
Tu vois les gens, tout le monde change, quand t’es gosse tout le monde se fait des promesses
On reste ensemble à jamais, tu vois c’que j’veux dire ?
Et puis après, chacun son camp, chacun sa bande
Y’a les premières gonzesses, un tel tu l’vois plus, certains avancent plus vite que d’autres
Moi j’voulais resister enfin j’pensais resister mais resister à quoi ?
Au temps qui passe, aux rêves qui partent, bref, la vie fait son oeuvre.
On essaye tous de donner un sens à nos vies
Vu qu’on ne vit qu’une fois on n’a pas l’choix dans nos vices
Alors on gomme, on efface, on rature, on corrige
On apprend dans le vif, on fait sans notice
On tisse des liens, on brise des coeurs parfois c’est le tiens qu’on vise
On assimile le bien le mal comme Anakin on s’enlise
On s’isole dans la méfiance quand les prudence est de mise
On valorise la peur de l’autre, on s’économise
C’est c’que j’ai fait ce jeudi soir et j’ai compris que j’étais seul
Seul à pouvoir changer d’histoire avant la mort et son linceul
Seul à pouvoir rassembler mes forces, ouvrir mes portes, ouvrir mes sens
Pour mieux m’entendre sans pour cela devenir féroce
Affronter mes faiblesses, les assumer, les laisser vivre
Pouvoir dire que j’ai peur même si cela provoque les rires
Et puis frapper où ça fait mal, rendre des coups ne pas les rendre
Rester debout à la limite, contre les cordes au bord du ring
Fixer la vie droit dans les yeux, lui dire qu’on l’aime qu’elle peut faire mieux
La laisser croire qu’elle peut gagner un genou à terre
Qu’un dernier coup peut achever quelques secondes avant le gong
Un jeudi soir, un mois de novembre, je termine ce couplet
J’pense que j’ai compris, enfin, du moins j’pense avoir trouvé le sens que j’veux donner à tout ça
C’qu’on a vécu, les souvenirs qui restent, ceux qui s’estompent,
Tu vois, pas rester enfermé dans le passé, la peur d’être dépossédé, de perdre ce qu’on a acquis
J’parle pas de matériel mais des parfums, des goûts, des chansons
Qui ont marqué des instants que tu n’peux plus revivre.
En fait j’pense que j’ai saisi c’qu’on peut faire, du moins c’qu’on doit faire
De toutes ces traces qui restent en nous, pour qu’elles continent de vivre, j’ai mon idée pour cette question
Pourquoi j’suis en vie, pourquoi j’vais donner la vie, ouais je crois que j’ai mon idée, enfin j’espère en tout cas…
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2. |
Des petites bulles
03:40
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J’suis à bout d’souffle, putain, je perds mon souffle, j’suis pas à mi parcours et j’suis à bout d’souffle,
Je sens un point d’côté, mes membres déconnent, un autre coup dans les côtes et j’accoste le bas côté
Les gens sont haineux et ne mesurent plus la peine causée, pour un bout d’laine tu finis explosé
Une mère qui pleure son fils gisant dans l’sang, ne fait pas de toi un bandit juste un futur écroué
Doublé d’un lâche qui pour dix lattes éclate la rate d’un jeune qui passe
Qui r’fuse la loi d’un mec qui gratte jouant les malus pour dix sacs énigmatiques
L’impact que certains actes peuvent engendrer, on finit par comprendre que vivre heureux c’est ce venger
On veut l’assiette de l’autre plutôt qu’d’apprendre à faire à manger, j’m’en vais, j’vais m’foutre en l’air
J’observe, si le chien ne mort plus c’est qu’sa gamelle est bonne à changer
Les jeux sont faits et rien n’va plus, de mon nuage j’observe les gens se tirer dessus
Tous ces visages, que plus rien amuse, j’observe de mon nuage envoie des p’tites bulles (x2)
Esprits sombres, écrits sombres dans la pénombre, ne cherchez plus la lumière
Les réverbères sont tous éteints le mal esgronde, la crise est identitaire
Qui est qui, qui prend quoi, qui fait quoi, qui ment qui finira dans le maquis
Les jeux sont faits et rien ne vas plus…
Les jeux sont faits et rien n’va plus, de mon nuage j’observe les gens se tirer dessus
Tous ces visages, que plus rien amuse, j’observe de mon nuage envoie des p’tites bulles (x2)
À bout d’souffle car moi aussi j’ai du comprendre ma jalousie
Aucune morale dans mon oral j’ai déjà pris des raccourcis
Juger la vie des autres, la mienne n’étant pas accomplie
Senti la honte, ronger mon coeur une fois qu’ma tête avait compris
Que mon malheur, fait pas l’bonheur de mes complices
Chacun sa vie à tout moment ton ciel peut s’assombrir
L’énergie qu’j’ai déployé à déplorer des explois
J’la déplace pour rendre glace des sentiments qui me broient
Et j’observe de mon nuage, j’envoie des petites bulles
Je n’vous prends pas de haut je prends seulement du recul…
Les jeux sont faits et rien n’va plus, de mon nuage j’observe les gens se tirer dessus
Tous ces visages, que plus rien amuse, j’observe de mon nuage envoie des p’tites bulles (x2)
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3. |
Il a beaucoup neigé
03:27
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4. |
Les aiguilles
03:29
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5. |
Planer au sol
04:19
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